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French Review

Gensou Suikoden Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Hum, Gensô Suikoden sur Saturn... Ce fut tout de même pas loin de trois années après l'original sur playstation one pour que Konami se souvienne que parmi les fidèles à SEGA aussi, il y avait un public friand de rpg. Un retard inexplicable et un brin moqueur en débarquant trois petits mois avant le magnifique second volet, et une sortie qui ne se justifiait plus vraiment en ce deuxième semestre de 1998 ; de l'eau ayant coulé sous les ponts, déversant une belle brochette de jeux bien plus aboutis tels que le déjanté Tengai Makyô Dai-yon no Mokushiroku- The Apocalypse IV, le très épique Grandia ou l'ambitieux Azel Panzer Dragoon RPG, pour ne citer que les plus connus du côté-ci de la barrière.
Avec une version PAL apparue entre temps chez la voisine, inutile de s'attarder sur ce que les moins sectaires d'entre vous ont sûrement déjà découvert il y a maintenant belle lurette, et voyons plutôt ce qu'apporte, en bien ou en mal, son adaptation sur notre console favorite après un rapide résumé


Contre-attaque à l'Empire

Inspiré d'un célèbre roman chinois, Gensô Suikoden conte la destinée d'un jeune garçon entrant en rébellion contre l'Empire de la Lune Écarlate, après que ses premières missions au service de sa majesté le rendirent témoin d'une corruption forcenée gangrenant le sommet de l'État. Cependant, cette vénalité qui contamine la hiérarchie cache en réalité une ambition autrement plus dangereuse, ourdie secrètement par Windy, magicienne de la Cour qui convoite l'immense pouvoir des runes ayant façonné le monde.
Fils de Teo McDohl, l'un des cinq grands généraux (qui furent autrefois six) grâce auxquels Barbarossa Rugner put reprendre le trône lors de la guerre de succession, il rejoint donc les rangs de l'armée de libération menée pour lors par Odessa Silverberg, soeur de Mathiu Silverberg, ancien stratège en second de l'Empereur. Possesseur de la Soul Eater (ou la Dévoreuse d'Âme en bon français), l'une des 27 runes qu'il a reçue des mains de son meilleur ami Ted, le héros part ainsi dans une rude croisade qui va le conduire à prendre la tête de l'armée de la légende, celle dite des 108 étoiles.
Et comme pour accentuer davantage encore la dimension épique de la vie de McDhol junior, le jeu comporte trois phases de gameplay pour autant de styles de batailles différents.

To live is to die

Les plus courantes sont évidemment celles qui donnent lieu au rituel bien rodé des joutes par équipe, classiques sans être totalement triviales ici grâce à des intéractions de diverses natures que sont les attaques simples combinées, l'invocation de sorts à la puissance décuplée (résultant de la synergie de deux magies lancées simultanément), ainsi qu'une ébauche avant l'heure d'un système de filiation non pas évolutif comme celui que proposera plus tard Shining Force III par exemple, mais prédéfini. Des liens affectifs qui se traduisent occasionnellement par un geste chevaleresque d'un membre de la team à l'encontre de son protégé, le premier venant alors se dresser devant le second pour encaisser un coup à sa place.
À l'exception d'un (ou parfois plusieurs) compagnon(s) imposé(s) d'office pour les circonstances, la conception de son escouade est du reste modifiable à volonté et n'impose qu'un seul critère offensif à prendre en considération. Faite d'une ligne avant et arrière, il faut en effet placer ses hommes selon la portée de leur attaque (courte, moyenne ou longue), sans quoi ils seront dans l'incapacité de passer à l'action. Enfin, outre la magie qui s'acquiert via les runes que l'on associe aux personnages de son choix, soulignons aussi la présence d'une commande peu commune permettant de suborner l'ennemi en mettant la main à la poche !

En second lieu viennent les affrontements à plus grande échelle, faisant s'opposer deux véritables armées, et qui repose sur les règles du janken (pierre-feuille-ciseaux) rendu un peu moins bateau par la possibilité d'engager un de ses hommes au début d'un round, pour aller soit soudoyer une fraction des troupes ennemies, soit espionner la prochaine stratégie du camp adverse, soit encore et plus simplement amplifier la puissance d'un assaut. Toutefois, de même que ces batailles peuvent s'avérer irrémissiblement mortelles pour nos hommes, ces fourberies ne seront pas systématiquement garanties de succès non plus.
Dernièrement il y a les duels, très rares (on n'en décompte à vrai dire, en tout et pour tout trois seulement) mais points d'orgue d'évènements importants, ils reposent eux aussi sur le système du pierre-feuille-ciseaux et ne laissent, contrairement à la croyance populaire, aucune place au hasard car chaque provocation orale de l'adversaire est en fait un indice sur la prochaine initiative qu'il va entreprendre.


108 années plus tard... sur une autre planète

Vieux jeu de 1995 pouvait-on déjà s'offusquer, légitimement, à sa sortie sur Saturn, de surcroît entièrement réalisé à 99% en 2D, nous réjouissions-nous cependant ; l'adaptation de Gensô Suikoden n'aurait donc dû, a priori, poser aucun problème majeur. Mais c'était oublier un peu trop vite la flegme de Konami qui nous servit alors, une fois de plus après la farce appelée Akumajô Dracula X ~Gekka no Yasôkyoku~ (entendons-nous bien, jeu absolument exceptionnel quelque soit le support, mais portage non moins honteux !), une version techniquement inférieure qui tenta d'amadouer le joueur avec du contenu supplémentaire et inédit.

D'abord, une introduction meilleure ne se limitant plus à un condensé de morceaux choisis mais qui mélange cette fois CG et illustrations. Plus loin dans l'histoire (une fois Eikei enrôlé), il est possible de participer à un tournoi pour décrocher diverses récompenses ; le prix ultime étant, semble-t-il, un objet qu'on retrouvera plus tard dans Gensô Suikoden II. Ensuite, on a les trois mini jeux qui ont été partiellement remaniés et, dans un autre registre, l'épisode des pirates Anji, Leonardo et Kanak qui se voit rehaussé d'une affaire d'enlèvement, la pauvre victime étant piochée au hasard parmi la gente féminine de notre équipage.
Dernière chose enfin, et petit bonus que tout SEGA addict et en particulier les fans de Shenmue seraient d'ailleurs bien hypocrite de railler : l'adoption et l'élevage d'un chat... Cependant, il va falloir être auréolé d'une sacrée dose de chance pour ne pas manquer le félin qui erre (parfois seulement) dans le village de Kouan, ou pour être même en mesure d'en profiter, puisque cette feature est boguée... Quant aux quelques lignes de dialogues ré-écrits ou ajoutés par endroits, seuls ceux qui connaissent par coeur l'original (en japonais) ou qui consommeront les deux versions à la suite l'une de l'autre, seront aptes à s'en apercevoir.

Ainsi donc loin d'être transcendée, l'expérience originale prend même au contraire un peu de plomb dans l'aile, la faute à, tenez-vous bien... des temps de chargement intempestifs ! Omniprésents, abominablement longs surtout lors des combats où il faut patienter environ cinq secondes à l'entrée et une dizaine à la sortie, les nerfs du joueur seront mis à rude épreuve d'autant plus qu'il devra subir quelques altérations visuelles, mineures mais d'autant plus navrantes pour un jeu en 1998. La plus notoire concerne la magie de la Soul Eater qui bénéficiait de jolis effets graphiques (déformation et transparence) sur playstation one, réduits ici à un ersatz de trou noir... sans fond d'écran car, voyez-vous, il était bien sûr trop difficile pour la console de SEGA d'afficher tout cela en même temps. Et puis avec un tel retard, la décence imposait aux développeurs de repenser au moins la gestion incommode de l'inventaire.


Malgré tout, pour ceux qui ne sont plus fâchés avec Konami (depuis le temps tout de même), Gensô Suikoden reste sur Saturn ce rpg élégant, servi par une bande son superbe et un graphisme qui compensait son manque de fraîcheur, déjà à l'époque de sa sortie sur playstation one, par un cachet singulier. On aurait bien sûr voulu davantage de latitude dans la quête des 108 étoiles qui au final s'accomplit dans un ordre globalement imposé ; du moins si l'on met de côté les nombreuses figures n'ayant pas eu droit à leur petite tranche de vie romancée, et qui se laisseront embrigader quand on aura bien voulu (ou su) aller les trouver, tels de banals trésors qu'on empoche et puis basta. Il y avait donc de la marge pour en faire une aventure plus larger than life, plus épique encore mais, en plus de constituer une grande réserve de combattants variés, l'influence d'une partie de ces membres sur l'évolution architecturale (bains, décoration, etc.) ou pratique (ascenseur, magasins, etc.) de la célèbre forteresse, transformée pour l'heure en QG, fait qu'elle conserve tout son intérêt au milieu d'une histoire captivante car sans temps mort ni fioriture aucune.


GOOD : 7/10 -> 78%


TECHNICAL :
Satakore Review Rating - 4 / 10
GAMEPLAY :
Satakore Review Rating - 8 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 7 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 8 / 10
STORY :
Satakore Review Rating - 8 / 10






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