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French Review

Kyuukyoku Tiger II Plus Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Marquant les débuts dans le petit monde du shoot'em up pour feu Toaplan en 1985, Tiger Heli n'est pas l'un de ces titres qui viennent immédiatement à l'esprit, lorsque l'on dresse la liste de ceux qui ont marqué l'évolution du genre. Or c'est pourtant lui qui cimenta le principe de la fameuse bombe (intelligente ou smart bomben anglais) même si techniquement, c'est à Defender, cinq années plus tôt, qu'en revient la primeur. En revanche, c'est bel et bien sur sa suite Kyûkyoku Tiger (littéralement Ultimate Tiger, alias Twin Cobra en dehors du Japon) que Toaplan se bâtit une solide réputation.
Habituellement édité par Taito, le portage de Kyûkyokyu Tiger II (Twin Cobra 2) sur Saturn en 1997 ne fut pas développé par Takumi (chez qui une partie du staff de Taoplan avait migré après la faillite de ce dernier en 1994) comme c'est le cas en arcade, mais totalement pris en charge par Naxat Soft.

L'envie d'en découdre comme Rambo, seul contre toute une armée, ne trouvera sans doute jamais sa source dans le scénario d'un shoot'em up quelqu'il soit mais, dans le cas de Kyûkyokyu Tiger II, on n'aurait pas craché sur un chouïa plus de précisions à propos de cette histoire d'organisation (criminelle) sans nom, qui a juré vengeance à l'encontre d'un pays lui aussi anonyme.
Intitulée Kyûkyokyu Tiger II Plus, c'est justement ce qu'apporte pour commencer la version Saturn dans un troisième mode dit arrange mode ; les deux autres étant l'original arcade et son équivalent console, le saturn mode. Terriblement quelconque bien sûr, la trame nouvellement exposée suffit à peine pour étoffer de quelques pages supplémentaires la notice sinon très mince, et sert avant tout d'habillage pour que le joueur se sente davantage impliqué.
Ainsi entre chaque mission, les pilotes Marc Madock (joueur 1) et Serla Chenfan (joueur 2) auront droit à un debriefing. Leur mission ? Restituer la souveraineté à leur pays Vorge, vaincu puis annexé par son voisin Alheim.

Father of all bombs

Toujours aux commandes d'un hélicoptère de combat doublement armé d'un canon et de bombes, on perd ici une variante de tir par rapport au premier Kyûkyoku Tiger, la couleur jaune passant à la trappe pour ne garder que le red fang (jet concentré droit devant), le blue shmasher (tir dilaté couvrant une large zone) et pour le vert, le thunder claw ou le binchô laser selon qu'on soit le joueur 1 ou le joueur 2. Sollicitant les muscles du pouce (ou la manette Bomberman pour les petits malins...) par un système de tir dont la pleine puissance n'est atteinte qu'en maintenant une vitesse de pression élevée sur le bouton (ouf !), cette suite tente aussi d'innover avec l'idée de la bombe transformée en hyper bomb, plus dévastatrice et dont l'effet dure plus longtemps, pour chaque capsule correspondante récoltée quand le stock est plein (le maximum n'étant maintenant plus que de cinq au lieu de sept).
Côté scoring, elle se prête mieux qu'avant à la course aux points, les étoiles à collecter ayant maintenant une valeur exponentielle (de 100 jusqu'à 10,000) tant qu'on ne meurt pas, et un bonus en fin de niveau qui s'élève à 5,000 pour chaque bombe économisée, ou 20,000 si c'est une hyper.

Ce dernier volet des Tiger conserve le style graphique de la série, net et concis mais beaucoup moins martial grâce à une palette de couleurs bien plus étendue. Encore un peu trop dépouillé dans l'ensemble, les décors offrent tout de même quelques jolis passages comme ces chutes d'eau vertigineuses dans le canyon du cinquième. Dommage pour lui que la même année (dans les salles d'arcade en 96 ou sur Saturn en 97) sortait par exemple Sôkyû Gurentai car, faisant grand cas cette fois du spectacle, il aurait pu impressionner son monde dans une 2D techniquement un plus plus élaborée : la remontée au-dessus des nuages après le survol d'un fleuve traversant une ville, le sous-marin qui percute la falaise ou encore le parachutage des tanks dans le désert.
Musicalement, excepté le sympathique interlude typiquement "mission accomplished!" qui valide chaque fin de stage, il ne faudra pas être allergique à l'ambiance des vieux films d'action américains de seconde zone des années 80...

L'ultime chant du tigre

Kyûkyokyu Tiger II pourtant ne peut prétendre aux mêmes honneurs que son aîné en son temps, principalement à cause d'un feeling général un peu vieillot qui ne délivre jamais vraiment l'adrénaline escomptée. Plus concrètement sinon, l'hélico, très maniable au demeurant, est trop mou pour que l'on puisse slalomer habilement ou esquiver certains tirs secs et rapides. Le challenge ne place pas la barre spécialement haut, loin s'en faut même, mais le jeu s'avère bien souvent frustrant passé les trois premiers stages, sans compter ces maudits power-up qui nous fuient !
Quant à sa conversion sur Saturn, si elle a le mérite d'être réussie (une qualité sonore légèrement en-deçà mise à part), elle présente un défaut extrêmement rédhibitoire pour tout amateur enflammé du genre : un temps de chargement de plusieurs secondes, qui ruine aussi bien l'effort d'imagination déployé pour une transition fluide et sans coupure, d'un stage à l'autre, que l'envie d'y revenir. Pire, l'utilisation d'un crédit produit un freeze presqu'aussi long !

Cela étant dit, Kyûkyokyu Tiger II Plus propose un contenu intéressant qui se doit d'être souligné. En plus des trois modes sus-cités, il est possible d'opter pour un type de pénalité parmi trois (l'option a : l'esprit arcade, on se retrouve à poil quand on meurt / l'option b : on reste constamment en full power / l'option c : la puissance de feu descend d'un level seulement), ainsi que des contrôles en yoko pour profiter du plein écran (arcade mode) sans avoir besoin de retourner et faire tenir le sien debout. Enfin, le mode arrange en question n'a pas pour seule utilité de singer le cinéma, il modifie les couleurs, les musiques, la formation des vagues ennemies et leur dureté en y ajoutant même un septième niveau inédit !


ALMOST GOOD : 6/10 -> 68%


TECHNICAL :
Satakore Review Rating - 6 / 10
GAMEPLAY :
Satakore Review Rating - 6 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 7 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 5 / 10
BACKGROUND :
Satakore Review Rating - 3 / 10






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