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French Review

Astal / Kisuishou Densetsu Astal Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


On se souvient qu'ils étaient taxés de désuets, voir de ringards dans les cas plus idiots extrêmes, et pourtant le temps ne les affecte pas; ni la décrépitude, ni les crèmes anti-âge ne les concernent. C'est la beauté à l'état naturel et pour toujours. C'est ce qu'on appelle l'ironie du sort et c'est ce que va tenter de nous prouver à son tour Kisuishô Densetsu Astal, le hors-d'oeuvre qui annonçait un plat beaucoup plus copieux se profilant à l'horizon. Un signe comme quoi la 2D allait être choyée comme jamais, sur la console de SEGA.


Astal est le nom du héros, un p'tit gars à la force herculéenne, créé à partir de crystaux rouges par la Déesse Antowas afin de protéger Leda, candide et frêle jeune fille faite à base de crystaux verts, dotée d'un grand pouvoir qui donna naissance à la vie sur Quartilla.
Après avoir été sauvée par son ami une première fois, lequel causa d'ailleurs bien des dommages à la planète; un manque de délicatesse qui lui valut d'ailleurs la punition d'être enchaîné sur la lune par sa génétrice; la voilà de nouveau kidnappée par Geist, un blondinet ayant tous les traits d'un rival mais en fait simple suppôt de Jerâde.
Jerâde lui, c'est une feignasse et une version enlaidie d'Antowas, qui ne cherche qu'à s'emparer des mondes bâtis par cette dernière, pour ensuite les façonner à sa convenance. Bien qu'il en soit son égal, il n'est finalement qu'un démon qui ne dit pas son nom, que le très fougueux Astal, envahi par une colère écarlate, s'empresse donc d'aller chasser.

Sur son chemin, il va vite se trouver une compagnie et une aide bien précieuse mais qu'il mettra du temps à accepter sans ronchonner (scénaristiquement parlant): un oiseau fort mignon, courageux et docile aussi. Un peu comme le très discipliné undead warrior de Guardian Heroes, le côté kawaï en sus, on va pouvoir lui donner plusieurs types d'ordres en pressant le bouton A, après avoir choisi l'action souhaitée via les gâchettes L ou R qui changent l'icône en bas à droite de l'écran (attaquer- apporter un item de soin- ne rien faire- et le point d'exclamation pour une surprise). Obéissant mais avide d'amour et d'attention, il ne rend service qu'avec une jauge d'affinité gonflée à bloc, condition résultante de vos actions.
En clair, Astal ne doit pas s'en remettre exclusivement à lui mais doit aussi faire sa part de boulot, qui consiste à saigner exécuter trucider écraser la tête de beaucoup d'ennemis. Ou plus exactement, les rosser ou les attraper, pour ensuite les envoyer paître dans le décor ou sur leurs congénaires, afin de s'en débarrasser une bonne fois pour toutes et au passage, ramasser les cristaux relâchés par eux.
De petite taille mais trapu et costaud, la cage thoracique très développée d'Astal lui permet également de souffler très fort pour les étourdir... ou bien éteindre un feu. Grâce à une poigne de fer, il peut soulever et lancer des gros objets aussi, et même jusqu'à faire trembler la terre en frappant le sol.
Mais tout ceci tient tout au plus du spectacle ordonnancé, plutôt que d'idées de gameplay mûrement pensées puis appliquées.

Le jeu n'est pas très long, une grosse quinzaine de petits stages, bosses compris. Assez original dans sa présentation, il appartient à la famille des jeux tel Keiô Flying Squadron, qui sacrifient la profondeur au profit d'une histoire et d'un univers hauts en couleurs. L'aspect plates-formes peu développé, la jouabilité rigide mais tolérante ou encore la liberté de progression restreinte sont contre-balancés par une “intense” (toutes proportions gardées bien sûr) expérience visuelle et auditive.
Recourant beaucoup à des mises en scènes théâtrales, blindé d'effets spéciaux pas forcément impressionnants pour sa majesté la Saturn de SEGA mais qui faisaient rêver jadis sur 16bits (rotations, zooms, transparences, etc), Kisuishô Densetsu Astal flatte les rétines plus par un déluge de couleurs vives que par son niveau graphique pas toujours très fin ni détaillé, si on regarde bien. De plus, hormis les bosses, on sent un léger manque d'inspiration et de variété dans le bestiaire ennemi peuplant les niveaux où en revanche, de superbes musiques atmosphériques vont venir courtiser les oreilles du joueur (mention spéciale à la caverne du deuxième!).


Pourvu d'un mode 2 joueurs appréciable mais limité, la deuxième manette prenant les commandes de l'oiseau, la replay value reste néanmoins quasi nulle pour le soft de SEGA, qui reste avant tout un voyage dépaysant mais fugace. Un jeu avec une identité forte, malgré tout un tantinet vieillot dans sa conception et qui aurait gagné à proposer ne serait-ce qu'une dose plus poussée d'exploration.
Le temps, par contre, lui rétrocède un charme indéniable, surtout après toutes ces années passées de “3D-éisation” vidéoludique.


ANIMATION :
Satakore Review Rating - 7 / 10
GAMEPLAY :
Satakore Review Rating - 6 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 8 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 8 / 10
(STORY) :
Satakore Review Rating - 8 / 10






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