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French Review

Shinseiki Evangelion Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Une petite virée dans Akihabara (mais pas seulement!) devrait convaincre les plus sceptiques quant à la côte de popularité toujours aussi affolante de Shinseiki Evangelion (ou Neon Genesis Evangelion). Il n'est donc pas très surprenant de constater que l'anime a donné naissance à une tripotée de jeux; à l'intérêt assez discutable il est vrai, pour le joueur occidental moyen.
Outre une excellente animation, un design singulier, une histoire débordante de questions existentielles, rappelons néanmoins à nos jeunes japonophiles qu'Evangelion doit son statut d'anime culte avant tout à la réflexion originale qui y est faite sur la place du divertissement vidéoludique dans la religion, illustrée en cela par une brève mais remarquable apparition de la divine Sega Saturn... hum.
Une interprétation totalement farfelue et toute personnelle bien sûr, afin de me faciliter la transition et vous présenter le 1er venu d'une longue lignée qui aura vu le jour sur la divinité en question.


(the) Sonic's dilemna.

Après moult concertations en interne qu'on imagine tumultueuses, SEGA a finalement estimé qu'il vallait mieux nous leur concocter un énième jeu d'aventure plutôt que d'en faire un énième rpg ou même un énième jeu d'action. Quelques grammes d'images, un bon kilo de vidéos, une tonne de textes et de blabla saupoudrés de mille et un kanji, et vous avez la recette dont les Japonais sont si friands.

Pour ce 1er essai, SEGA, soucieux du travail bien fait, se paye le luxe de bosser en collaboration avec le staff responsable du DA pour un résultat final probant puisque toutes les vidéos, entièrement doublées avec les acteurs originaux, ont été créées spécialement pour le jeu.
On obtient donc ainsi ce que l'on pourrait considérer comme une sorte de spin-off dans lequel le gros méchant (inédit lui aussi) va absorber la mémoire du jeune et célèbre héros complexé (ou torturé, au choix). Chronologiquement parlant, celui-ci se situerait juste après l'épisode où Asuka débarque au Japon.

Comble de la catastrophe biblique, Shinji est pourtant le seul à pouvoir vaincre cet ange malveillant, car cette entité surgie de nullepart se révèlera n'être en fait que la matérialisation de ses peurs les plus profondes (son papa, les filles, le sexe...).
Devenu partiellement amnésique, vous voici donc dans la peau de Shinji qui va tenter de recouvrer sa tête. Entraînement au combat virtuel en guise de réhabilitation, bavardages, disputes et quiproquos pseudo amoureux vont jalonner votre double vie (études/NERV) et vous imposer de sporadiques choix scénaristiques qui influeront sur la suite des évènements.


Je suis un Ange venu du ciel...

Pour mettre fin une bonne fois pour toute aux récidives de l'ennemi, il va donc falloir se battre. On entre ici dans la partie réellement interactive du soft, là où, tel un vrai jeu d'action, votre dextérité et votre sens de l'observation vont être mis à rude épreuve (façon de parler).

Après un déplacement qui ne semble pas bien nécessaire (puisque quelque soit l'écart qui vous sépare de la créature, vous subirez/infligerez une attaque) sur une carte "3D fil de fer" où sont affichées diverses informations utiles cependant, comme l'état de santé des 2 parties ou encore le taux de synchronisation de Shinji et son EVA, une roulette va déterminer qui va porter l'offensive ainsi que sa puissance.
Une première vidéo s'affiche alors, au cours de laquelle il convient d'apprécier la distance de l'ennemi et le coup qu'il va porter (ou le type de défense qu'il va adopter) et d'appuyer dans l'ordre sur les bons boutons dans le court laps de temps qui vous est imparti. Si par exemple ce dernier déploie son AT Field, une attaque à distance étant sans effet, il conviendra donc de choisir l'attaque au corps à corps, et vice versa.
Une fois fait, s'ensuit la vidéo de l'assaut, un peu comme le sympathique Blue Seed, pour un trip 32 bit maximal (ok là, je m'excite tout seul...).

Dommage cependant qu'une fois le système bien assimilé; mine de rien on s'emmêle un peu les pinceaux les premières fois; il devient très aisé de se débarrasser de son adversaire fantôme sans une seule éraflure.
Mais pour celles et ceux qui veulent tout voir, sachez que les batailles (l'entraînement inclus) comportent leur lot de petites variantes et que la façon dont vous les mènerez ne sera là aussi pas sans incidence sur le déroulement de la prophétie.


De l'aventure avec un grand A... comme Anime?

Hélas! Quel que soit le dénouement de l'histoire, on ne pourra s'empêcher d'être un brin déçu, une partie dépassant en effet à peine la longueur d'un épisode d'animation, soit une quarantaine de minutes environ. L'argument des multiples embranchements pour des fins différentes; une quinzaine au total symbolisés chacun par les silhouettes des personnages que l'on aperçoit dans les options (et qui s'illuminent une à une à chaque fois que vous en avez déniché et terminé un); n'est pas totalement recevable car nombre d'itinéraires présentent bien peu d'intérêt, la faute à des variations de situations ou de dialogues souvent dérisoires.
Au vu du thème abordé ici, on aurait bien voulu un scénario un peu plus consistant avec, notamment, un coté dramatique un peu plus développé.

Cela dit, outre le fait de replonger dans l'ambiance de leur série fétiche avec du contenu inédit, l'idée de pouvoir interagir dans un épisode à part ne manquera sûrement pas de réjouir les fans. Le jeu enregistrant automatiquement la progression, il est d'ailleurs possible de revisionner en entier une partie finie comme un simple DA (sans les coupures dues au gameplay donc).
Un jeu sympa malgré tout qui réclamera un peu d'indulgence vis a vis du contenu et aussi beaucoup d'amour ou de passion pour l'anime, idéal pour avoir un apercu de la face cachée de la Saturn, celle des 'digico' et autres curiosités d'otaku japonais.






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