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French Review

Soukyuu Gurentai Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Après Gaga pour Shippû Mahô Daisakusen, Raizing le petit surdoué du shoot'em up ne passa pas inaperçu sur l'écran des radars d'un Electronic Arts (EA) qui faisait les yeux doux à une contrée alors peu réceptive encore aux charmes venus de l'occident lointain. Quoi de mieux donc que d'apposer sa signature sur un produit made in Japan pour soigner son image, surtout qu'en mettant la main sur Sôkyû Gurentai (Terra Diver dans sa version anglaise), EA s'assurait un portage parfait et à peu de frais, grâce à la fameuse carte ST-V de SEGA sur laquelle tourne le jeu en arcade.


Ce n'est peut-être qu'un détail (pour vous), mais pour (les gars derrière) Sôkyû, cela voulait dire beaucoup : élu meilleur shoot'em up de la cuvée 1997 par les lecteurs de Saturn Magazine, le plébiscite était tel qu'une série de nouvelles furent publiées dans les pages de ce même magazine pendant plusieurs mois ! Il faut dire que celui-ci se prêtait plutôt bien à l'exercice car, et bien que le genre ne l'exige pas, Sôkyû Gurentai avait fait l'objet d'une attention particulière avec un gros travail scénaristique en amont, comme en témoigne la taille du glossaire sur sa page internet (toujours disponible en cette année 2018).
Du reste, si l'acte final se déroule bel et bien dans les cieux cramoisis de la planète Mars, il n'est point ici question d'invasion par de petits hommes verts ou d'une quelconque monstruosité venue des abysses de l'infini, mais plus sérieusement de rivalité économique sous couvert de terrorisme. Du coup, un petit debriefing s'impose d'autant plus vu l'effort déployé à l'élaboration du background et l'accent dramatique, à grand renfort d'indications textuelles, caractérisant chacune des six missions qui s'efforcent de mettre le joueur en situation, dans un enchaînement qui peut sembler incohérent.

Le joueur incarne au choix l'un des trois agents de la JDF, surnommée Sôkyû Gurentai pour sa réputation de pirates de l'air, qui est littéralement une unité de défense privée assurant la sécurité de son propriétaire, le leader de l'industrie spatiale : la supranationale Jinsei.

Stage 1. Tokyo. Un énorme croiseur anonyme se dirige vers le siège social de la compagnie. L'interception préventive ayant échoué, la JDF reçoit en urgence l'ordre de l'éliminer.

Stage 2. Le département de surveillance des satellites aurait repéré plusieurs objets volants de grande taille en basse altitude. Tout porte à croire que la firme Hachifuku, ancienne numéro un du busisness et grande rivale de Jinsei, réalise quelques manoeuvres en vue de tester de nouvelles armes.

Stage 3. Pressentie depuis peu, un message envoyé par le groupuscule terroriste, dit Front pour la Libération des PME, vint confirmer la préparation d'une attaque sur une base de lancement, située dans le continent nord américain et gérée par une succursale de Jinsei. Il ne reste que 22 minutes avant la mise à exécution !

Stage 4. Fixé sur l'un des points de Lagrange du côté de la face cachée de la Lune, un mini astre qui servait à l'extraction de minerais a explosé. Les débris flottants en ont fait une zone dangereuse mais la JDF y est envoyée pour tenter d'en déterminer la cause.

Stage 5. Un groupe armé soit-disant écologique, répondant au nom de Little Earth, s'est emparée d'une plate-forme pétrolière appartenant à Jinsei, et menace de la détruire si cette dernière ne se retire pas du secteur de la recherche spatiale. Les moyens énormes déployés pour l'opération laissent supposer qu'un acteur autrement plus puissant tire les ficelles.

Stage 6. Grâce aux efforts de l'équipe d'investigation, il ne fait plus aucun doute que la compagnie Hachifuku était derrière les évènements survenus récemment. Diverses actions de sabordage afin d'obtenir l'initiative du développement sur Mars ainsi que le monopole des droits pour tout ce qui y a trait, notamment et surtout la technologie du terra forming!

Attack on Mars

Assez peu marquées, les trois pilotes présentent toutefois quelques nuances côté performances : le S.O.Q-004 (Yashida Kaoru, le vaisseau rouge) est de type équilibré alors que le S.O.Q-010 (Mikazaki Ryôta, le bleu) est plus porté sur la rapidité et le S.O.Q-025 (Kunimura Rika, le vert) sur la puissance de feu.
Dotés d'un tir frontal identique (gâchette L ou R), ils diffèrent également par un armement secondaire double (chacun en possède deux que l'on intervertit avec C) qui est un système de laser autoguidé, ici appelé N.A.L.S (No blindspot Allrange Laser System). En maintenant le bouton de tir (A), le S.O.Q déploie une WEB (toile) en fil de fer délimitant ainsi une zone qui couvre les trois dimensions et dans laquelle plusieurs ennemis vont être pris pour cibles simultanément ; un maximum de six pour le S.O.Q-004, sept pour le S.O.Q-010 et 8 pour le S.O.Q-025. Il n'y a alors plus qu'à relâcher la pression afin d'envoyer une nuée de lasers qui rappelle un peu le fantastique Layer Section de Taito. En plus d'un bonus en fin de mission calculé en fonction du pourcentage d'élimination, la subtilité ici est que le nombre de points obtenus d'un ennemi est multiplié par un coefficient qui va dépendre du nombre de cibles verrouillées en même temps.
L'activation du N.A.L.S permet aussi de fragmenter l'explosion sinon concentrée de la smart bomb en plus petites déflagrations désordonnées avec une WEB vide (autrement dit une brève pression sur A+B suffit), ou de manière précise lorsqu'elle est pleine !

Portage nickel de la borne, Sôkyû Gurentai partait pourtant avec comme premier handicap, celui d'être un shooter vertical sur un écran qui ne l'est pas. La gêne est infime mais la vue donne parfois l'impression d'être un peu trop rapprochée et le maniement du vaisseau, quoique parfait, conséquemment un chouïa trop vif. Six stages seulement, c'est un peu court aussi. Et puis visuellement, la montée en puissance de notre engin n'est pas très éloquente non plus. Et c'est bien là tout ce que l'on pourrait éventuellement trouver à redire. Le rendu assez particulier que génère la 2D faite de sprites travaillés préalablement en 3D peut-être ? Mais l'aspect ombré combiné à des couleurs rutilantes créent une sacrée ambiance, et la pléthore de zooms appliqués aux ennemis provenant de toutes les hauteurs lui donne un dynamisme fou. Tout cela pratiquement sans aucun ralentissement malvenu !
Pour moitié synthétique, le reste de la bande son tourne autour d'un seul et même thème mais légèrement modifié pour chacune des trois missions qu'il recouvre (stages deux, trois et six). Une envolée orchestrale qui parachève la superbe ambiance du jeu et qui n'est pas sans évoquer ce que Radiant Silvergun inspirera un peu plus tard à son auteur, encore et toujours le grand Hitoshi Sakimoto.
À ces égards, la descente à grande vitesse effectuée lors du troisième stage, où l'on finit en rase-mottes face à un énorme tank, aperçu dans un premier temps au loin pendant que l'on perçait les nuages, est tout bonnement dantesque et à inscrire d'urgence dans les annales du genre !

Inutile de crier que Sôkyû Gurentai est le meilleur shoot'em up sur consoles, mais l'aura qui l'entoure n'est pas usurpée tant il procure un plaisir de jeu immense. Esthète et viril à la fois, il profite avantageusement de ce que la Saturn sait faire de mieux sur le plan technique, tout en proposant un gameplay original autant qu'efficace et compétitif. Abordable même pour les néophytes puisque paramétrable sur huit degrés de difficulté, cette version contient également un mode pour s'entraîner au score sur chacune des six missions séparément, ainsi qu'un menu d'options à débloquer comprenant notamment un sound test qui compile les musiques de Mahô Daisakusen, Shippû Mahô Daisakusen et Battle Garegga duquel une démo jouable d'ailleurs est offerte dans la réédition Otokuyou du jeu. L'arcade à la maison, le vrai et un ambassadeur de premier choix pour louer les mérites de la console reine (sans contestation aucune) du shoot'em up!


EXCELLENT : 9/10 -> 94%


TECHNICAL :
Satakore Review Rating - 9 / 10
GAMEPLAY :
Satakore Review Rating - 9 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 8 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 8 / 10
BACKGROUND :
Satakore Review Rating - 9 / 10






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