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French Review

Sol Divide Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


On ne présente plus Psikyo, auteur de nombreux shoots exceptionnels voir carrément cultissimes pour ceux qui, comme moi, sont des inconditionnels de leurs séries. Néanmoins pour mon premier "Psikyo test", j'ai décidé de m'attaquer à Sol Divide, autrement dit le vilain petit canard de la marque, le moins apprécié et, paraît-il, le moins réussi. Rectifions donc cette injustice à l'encontre d'un jeu qui a le mérite d'être original et qui se rapproche plus du ciel bleu azure que des eaux nauséabondes des égouts. Bon je vous l'accorde, tout le monde n'est pas poète.


Sol Divide se présente donc sous la forme d'un shoot'em up à scrolling horizontal, à l'image d'un Sengoku Blade par exemple. Certains vous diront que c'est pur mensonge et que ce n'est rien d'autre qu'un mauvais beat'em all déguisé en pseudo shooting. Mais c'est aller un peu vite en besogne et si Sol Divide emprunte effectivement un peu au genre pré-cité, il reste avant tout un shoot et non l'inverse, vu qu'on passe les 3 quarts du temps sur le bouton de tir. Bref, oublions cette polémique pour le moment, zappons la brève introduction en images de synthèse ainsi que la présentation des personnages et hâtons-nous d'appuyer sur start pour découvrir avec surprise qu'en plus du mode arcade, un mode "original" est disponible. Je ne vous cache pas que c'est cette option qui rend cette version Saturn supérieure à l'arcade.
Mais voyons le mode arcade tout d'abord. Vous choisissez votre perso parmi Gashon un guerrier ailé bien musclé, Vorg le combattant de l'ombre super classe, et enfin Tyora la magicienne encore toute fraîche et appétissante malgré son grand âge de 1016 ans. Mis à part la différence notable de leur tir principal, chacun possède une magie spécifique :
_phoenix pour Gashon: l'oiseau de feu apparaît et envoie des projectiles enflammés.
_nightmare pour Vorg: envoie une magie qui paralyse un instant l'adversaire ainsi touché.
_invocation pour Tyora: white dragon, demon ou will-o'-the-wisp.
Les sorts communs à tous sont assez nombreux: fire, thunder, heatbody, les dévastateurs meteor et death, ...etc. L'utilisation de celles-ci est possible une fois que vous aurez ramassé le parchemin correspondant et consommera plus ou moins votre jauge de magie. S'ajoutent à cela les classiques items. L'originalité de Sol Divide (le premier défaut diront d'autres) c'est la présence du combat au corps-à-corps à l'arme blanche; il y a même quelques manipulations spéciales: 2 coups assez puissants et un enchaînement de 4 coups.
Techniquement, c'est bien fichu avec un graphisme peu banal (car à base de modélisation 3D) très soigné, représentant des décors à la beauté incontestable, peignant une atmosphère sombre, presque lugubre par moments. Les fans d'heroic fantasy seront comblés d'autant plus que le bestiaire ne manque pas: squelettes archers, chimères, sorciers, chauves-souris, soldats, harpies... etc. Leurs sprites ne sont pas exceptionnels mais ont le mérite d'être reconnaissables et bien intégrés au décor. Et puis on n'oubliera pas les gros méchants de fin de stage qui sont pour le moins impressionnants. Mention spéciale au Minotaur, au Worm Sand et à la dernière transformation de l'avant dernier boss Efter (une énorme tête de dragon). L'animation ne vient pas entacher ce tableau idyllique; elle aurait pu être détaillée davantage mais ne l'est pas moins que d'autres jeux plus réputés, et ne rame pour ainsi dire ja mais (sauf contre un boss; le griffon de pierre). Musicalement c'est très réussi, les mélodies moyenâgeuses à souhait sont en adéquation avec l'ambiance et apporte même un petit côte épique. Globalement ça fait très "rpg" je trouve, ce qui n'est pas déplaisant. Seuls les bruitages, bien qu'efficaces et remplissant leur rôle, sont en retraits comparé à l'arcade, tout comme les digits vocales, cris et autres manifestations d'orgasme, qui sont plutôt moyennes. Les capacités sonores de la Saturn ne sont pas mises à forte contribution (une fois de plus) dans ce domaine, mais on s'en accommodera.
Le tout donne donc un jeu vraiment bien réalisé, et ce qu'il perd (un peu) sur la forme par rapport à l'original des salles obscures, il le récupère amplement sur le fond avec le mode "original".


Dans celui-ci, le déroulement et le système du jeu n'ont presque plus rien à voir. Sans exagérer, on pourrait considérer ça comme un dungeon-rpg à la sauce shoot'em up! Premièrement, et contrairement au mode arcade, les stages sont beaucoup plus longs et plus nombreux ( 17 au total !), le tout saupoudré de monstres inédits. Deuxièmement, l'apparition d'un menu lors de l'écran de pause ou l'on peut consulter son statut (levels actuels du perso, de la défense et des armes), utiliser/jeter les items récoltés et changer les magies. La barre affichant le niveau de magie disparaît au profit d'une simple utilisation des sorts qu'on a en sa possession, tel un vulgaire item. Les objets justement (tous expliqués dans la notice) sont renfermés dans des coffres de couleurs: vert et marron pour les coffres qui contiennent les items les moins excitants, mais néanmoins utiles (clefs, plante anti-poison, faible potion de soin, etc...), et or et argent pour les meilleurs items; ces 2 derniers nécessitant une clef pour être ouverts. Bien sûr, comme tout bon rpg (!) qui se respecte, l'espace est limité. Aussi, on ne peut pas mourir. Quand nos HP sont réduits à 0, on retourne simplement auprès du roi (j'aurais préféré une jolie reine)... en perdant au passage tous ses items, avec toutes ses statistiques réduites de moitié (aïe!) pour repartir au stage 1. Ce serait frustrant s'il n'était pas possible de sauvegarder entre chaque niveau, ce qui n'est heureusement pas le cas .Sachez tout de même qu'il est utile de revenir dans la salle du roi (en "mourant" ou en utilisant l'item qui le permet) car le roi vous octroie une capacité de stockage plus grande à chaque passage, pour atteindre au final un maximum de 40 objets transportables. La bonne gestion de vos items ainsi que beaucoup de persévérance seront indispensables pour espérer terminer ce mode qui sauve de peu le soft de Psikyo du titre, peu glorieux, de "jeu anodin".


Parce qu'après lecture de tout ceci, il est difficile de s'imaginer être en présence d'un mauvais jeu. C'est vrai qu'on est loin de la daube, ce qui ne veut pas dire non plus que Sol Divide soit un chef d'oeuvre. La principale tare du jeu n'est pourtant pas, selon moi, ce mélange un peu confus de "beat+shoot'em all" (avec barre de vie), mais plutôt le rythme du jeu en arcade. Les stages sont ultra courts, composés pour la plupart de 1 à 3 vagues d'ennemis, suivies immédiatement du boss, avant de passer à l'étape suivante. Le tout étant entrecoupé de brefs dialogues, cela nous donne un jeu au rythme très haché et au plaisir éphémère. Le mode inédit de la version console ne parvient pas à faire pardonner complètement cette faiblesse, la faute à des nouveaux stages graphiquement vides, si on fait abstraction de quelques uns repris de l'arcade ainsi que 2 ou 3 autres. Sinon, il faut admettre que se prendre des boulett es pendant qu'on essaie tant bien que mal de bastonner un ennemi à l'épée est parfois agaçant, a fortiori si le premier coup est lent à sortir et que la taille imposante du perso ne permet pas des esquives suffisemment précises. Mais avec un peu de pratique, on s'habitue et on se surprend à devenir bon.
En conclusion, le jeu ne satisfera pas tout le monde, en particulier les mordus de shmups et c'est compréhensible. Cela étant dit, je le trouve personnellement très bon. L'ambiance, les graphismes, l'originalité et le challenge corsé ont fini de me convaincre, mais je conçois que les avis ne seront pas tous convergents. Cependant, il reste dans l'absolu non pas un "shoot'em up", mais avant tout un "jeu" de qualité.






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