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French Review

Bakuretsu Hunter R Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Après un premier jeu d'aventure, c'est King Records qui prit la relève pour un second Bakuretsu Hunter, sobrement intitulé Bakuretsu Hunter R, en référence peut-être aux gènes de rpg qui lui ont été greffées pour l'occasion, et sans doute dans l'espoir que ça se vende comme des petits pains au chocolat eu égard à la popularité du genre à cette époque. Reprenant fidèlement une partie de l'histoire du manga (volumes trois à sept), les joueurs friands de pâtisserie vont être ravis de retrouver, sous les ordres de Big Mum, le club des six dans leur quête des cinq pierres platina censées pouvoir stopper le vilain Sacher Torte dans son délire mégalomaniaque.


Bien qu'il soit passé dans les mains d'un nouvel éditeur, cet épisode partage beaucoup de similitudes avec son prédécesseur : l'histoire découpée en chapitres, les bribes d'anime (d'une qualité un poil rehaussée si on compare en s'aidant d'une loupe) et le sempiternel mini jeu (des scéances d'escalade) à vrai dire plutôt nul et vite agaçant. Bref, aucune prise de risque et une formule qui ne parvient toujours pas à masquer la pauvreté intrinsèque du jeu, d'autant plus qu'il y a quelque peu tromperie sur la friandise marchandise, Bakuretsu Hunter R n'ayant effectivement rien ou si peu à voir avec le genre dont il annonce en bombant le torse, au dos du boîtier notamment, avoir fusionné.

Les déplacements libres se comptent sur les doigts d'une main estropiée et ont autant de piquant que les batailles sporadiques qui nous sont imposées (hormis vers la fin, on en compte généralement une par chapitre !), c'est à dire zéro : difficulté zéro, équipement zéro, level up zéro et à peine deux fois plus de phase d'exploration/recherche (soit 2 x 0 =...)! Exception faite de Marron Glacé qui possède un éventail plus large d'attaques magiques (feu, eau et vent qui ne présentent cependant qu'une pauvre différence essentiellement visuelle), l'action se limite à taper un méchant et à soigner sa petite personne ; seule Tira Misu ayant en effet le pouvoir de lancer un sort de soin collectif, terriblement inutile lui aussi d'ailleurs. On matraque donc le bouton A jusqu'à ce que le combat s'achève sur une victoire acquise d'avance.
À ce niveau là, ça ne tient pas de la greffe mais davantage de la chirurgie vaguement esthétique du reste, car le fameux sex-appeal rétro de la 2D ne prend pas. C'est sombre, c'est terne et les sprites aux deux patterns d'animation sont comme entourés d'un épais trait noir qui accentue l'aspect cradingue des couleurs.
Heureusement, mais c'est bien tout ce qu'il lui reste, l'humour débridé de la série est indenme. Assorti d'une pointe d'érotisme (dont une scène qui frôle l'indécence entre le très, très jeune baron Poté Chips et son grand-père...), il n'est pas certain néanmoins que l'effet du temps qui passe vite lui soit imputable, car digérer huit chapitres en moins de cinq heures, ce n'est pas très étonnant vu le niveau d'intéractivité à peine plus élevé que le précédent Bakuretsu Hunter, mais bien trop peu même pour un jeu ne se réclamant que partiellement rpg.


Pressentant que la plaisanterie serait difficile à digérer par tous ceux qui allaient payer plein pot, King Records fit usage de la ruse habituelle qui consiste à faire du remplissage avec du vide. On a donc droit à un "free run mode" tout d'abord, qui ne sert à rien sinon d'offrir la possibilité de flaner dans le village (du début uniquement) et tuer notre précieux temps sur trois broutilles pour le moins insipides que sont la grimpette sus-citée, le jeu de la taupe et un concours de descente d'alcool de verres d'eau. Bon, le petit dessin animé bien fendard, accessible après avoir terminé le jeu et qui montre un Carotte Glacé déprimé partit noyer son chagrin dans un bar à hôtesses, est un second bonus déjà beaucoup plus sympa mais enfin, pourquoi diable ne pas s'être inspiré de l'excellentissime Magic Knight Rayearth sorti deux années avant lui, au lieu d'opter ici pour un ersatz douteux de jeu mi-aventure, mi-rpg (ou plutôt dans le cas présent, ni aventure ni rpg)? Les soeurs Misu sont toujours aussi craquantes, le doublage savoureux et l'histoire rigolote, mais c'est encore bien trop creux, très vite plié et tout aussitôt oublié.


BAD : 2/10 -> 29%


TECHNICAL :
Satakore Review Rating - 2 / 10
GAMEPLAY :
Satakore Review Rating - 1 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 3 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 5 / 10
STORY :
Satakore Review Rating - 6 / 10






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